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La liquidation judiciaire met fin à l’activité d’une entreprise en état de cessation des paiements dont le rétablissement est manifestement impossible. Les biens de l’entreprise sont alors vendus pour permettre le paiement des différents créanciers. Les entreprises qui ne sont pas propriétaires d’un immeuble peuvent recourir à la liquidation judiciaire simplifiée.
La procédure de liquidation judiciaire concerne aussi la société. Pour plus de détails, vous pouvez consultez la fiche dédiée.
La procédure de liquidation judiciaire s’adresse à tous les entrepreneurs individuels (EI), y compris les micro-entrepreneurs ou les EIRL .
Les 2 conditions suivantes doivent être remplies :
Le chef d’entreprise se trouve en cessation des paiements. Cela signifie qu’il ne peut faire face aux dettes contractées pour son activité professionnelle avec l’actif disponible de son patrimoine professionnel.
Le redressement est manifestement impossible.
La procédure de liquidation judiciaire va alors mettre fin à l’activité.
La liquidation judiciaire peut être ouverte immédiatement par le tribunal ou est prononcée par le tribunal suite à l’ouverture d’une procédure de sauvegarde ou de redressement judiciaire.
L’entrepreneur individuel dispose d’un seul patrimoine professionnel. Une seule procédure de traitement des difficultés peut être ouverte à l’encontre de ce patrimoine. Ainsi, lorsqu’il exerce plusieurs activités professionnelles indépendantes, il ne peut pas faire l’objet d’une liquidation judiciaire si une procédure (ou une sauvegarde ou un redressement judiciaire) est déjà ouverte à l’égard de son patrimoine professionnel pour une autre de ses activités .
La procédure de liquidation judiciaire doit être demandée par l’entrepreneur individuel dans les 45 jours qui suivent la cessation des paiements.
Lorsqu’il tarde volontairement à effectuer une demande de liquidation judiciaire, il peut être condamné par le tribunal à une interdiction de gérer pour une durée maximale de 15 ans .
Lorsqu’il n’y a pas de procédure de conciliation en cours, l’ouverture de la liquidation judiciaire peut aussi être demandée par l’une des personnes suivantes :
Procureur de la République
Un des créanciers de l’entreprise en difficulté (fournisseur, propriétaire du local commercial, Urssaf)
L’entrepreneur individuel demande l’ouverture d’une liquidation judiciaire auprès du tribunal de commerce ou du tribunal judiciaire selon la nature de l’activité exercée.
Pour demander l’ouverture d’une liquidation judiciaire, le chef d’entreprise doit remplir le modèle de demande d’ouverture de procédure suivant :
Il doit préciser dans ce formulaire la procédure souhaitée :
soit une liquidation judiciaire si ses dettes sont uniquement professionnelles avec accord sur ouverture d’un rétablissement professionnel si l’entrepreneur remplit les conditions
soit une procédure de surendettement si les dettes sont uniquement personnelles
soit une liquidation judiciaire et une procédure de surendettement s’il a des dettes professionnelles et des dettes personnelles
Dans tous les cas, c’est le tribunal de commerce qui décide de la procédure en fonction de la situation financière du chef d’entreprise.
Lorsque les dettes personnelles et les dettes professionnelles sont bien , le tribunal de commerce ouvre une procédure de liquidation judiciaire pour traiter le passif professionnel et saisit la commission de surendettement pour le passif personnel. L’accord du chef d’entreprise est nécessaire.
Sinon, la procédure de liquidation judiciaire traitera à la fois le passif professionnel et le passif personnel.
La demande d’ouverture de liquidation judiciaire doit être accompagnée des documents suivants :
Extrait K-bis ou attestation d’immatriculation au Registre national des entreprises (RNE)
État du passif exigible et de l’actif disponible (complété par la liste des créances dont le paiement est poursuivi sur le patrimoine en cause) et déclaration de cessation des paiements
Nombre de salariés employés à la date de la demande (nom, adresse etc.) et le montant du chiffre d’affaires à la date de clôture du dernier exercice comptable
État actif et passif des sûretés et engagement hors bilan
Inventaire sommaire des biens, droits et obligations de l’entreprise (en distinguant ceux relevant du patrimoine professionnel et ceux relevant du patrimoine personnel).
Comptes annuels du dernier exercice
Situation de trésorerie (liste des créances et dettes) datant de moins d’1 mois
Attestation sur l’honneur certifiant l’absence de désignation d’un mandataire ad hoc ou l’ouverture d’une conciliation dans les 18 mois précédant la demande
Acte de renonciation à la protection du patrimoine personnel de l’entrepreneur individuel avec le nom du créancier concerné et le montant de l’engagement
Demande de traitement de la situation de surendettement avec l’état détaillé des revenus et des éléments actifs et passifs du patrimoine
La demande d’ouverture de liquidation judiciaire doit être déposée ou envoyée avec les différents documents justificatifs auprès du tribunal de commerce :
soit auprès du greffe du tribunal de commerce du lieu du siège de l’entreprise
soit en ligne par l’intermédiaire du tribunal digital
Pour demander l’ouverture d’une procédure de liquidation judiciaire, le chef d’entreprise doit remplir le modèle de demande d’ouverture de procédure suivant :
Il doit préciser dans ce formulaire la procédure souhaitée :
soit une liquidation judiciaire si ses dettes sont uniquement professionnelles avec accord sur ouverture d’un rétablissement professionnel si l’entrepreneur remplit les conditions
soit une procédure de surendettement si les dettes sont uniquement personnelles
soit une liquidation judiciaire et une procédure de surendettement s’il a des dettes professionnelles et des dettes personnelles
Dans tous les cas, c’est le tribunal judiciaire qui décide de la procédure en fonction de la situation financière du chef d’entreprise.
Lorsque les dettes personnelles et les dettes professionnelles sont bien , le tribunal judiciaire ouvre une procédure de liquidation judiciaire pour traiter le passif professionnel et saisit la commission de surendettement pour le passif personnel. L’accord du chef d’entreprise est nécessaire.
Sinon, la procédure de liquidation judiciaire traitera à la fois le passif professionnel et le passif personnel.
La demande d’ouverture de liquidation judiciaire doit être accompagnée des documents suivants :
Attestation d’immatriculation au Registre national des entreprises (RNE)
État du passif exigible et de l’actif disponible (complété par la liste des créances dont le paiement est poursuivi sur le patrimoine en cause) et déclaration de cessation des paiements
Nombre de salariés employés à la date de la demande (nom, adresse etc.) et le montant du chiffre d’affaires à la date de clôture du dernier exercice comptable
État actif et passif des sûretés et engagement hors bilan
Inventaire sommaire des biens, droits et obligations de l’entreprise (en distinguant ceux relevant du patrimoine professionnel et ceux relevant du patrimoine personnel).
Comptes annuels du dernier exercice
Situation de trésorerie (liste des créances et dettes) datant de moins d’1 mois
Attestation sur l’honneur certifiant l’absence de désignation d’un mandataire ad hoc ou l’ouverture d’une conciliation dans les 18 mois précédant la demande
Lorsque l’entreprise exerce une profession libérale règlementée, désignation de l’ordre professionnel ou de l’autorité dont il relève
Acte de renonciation à la protection du patrimoine personnel de l’entrepreneur individuel avec le nom du créancier concerné et le montant de l’engagement
Demande de traitement de la situation de surendettement avec l’état détaillé des revenus et des éléments actifs et passifs du patrimoine
La demande d’ouverture de liquidation judiciaire doit être déposée ou envoyée, avec tous les documents justificatifs, auprès du greffe du tribunal judiciaire du lieu de l’entreprise :
La liquidation judiciaire peut être ouverte immédiatement par le tribunal. Elle peut aussi être prononcée par le tribunal au cours de la période d’observation d’une procédure de sauvegarde ou de redressement judiciaire s’il apparait que le redressement de l’entreprise est manifestement impossible.
Le tribunal vérifie les conditions d’éligibilité à une liquidation judiciaire.
Lorsque les dettes personnelles et les dettes professionnelles sont bien distinctes, le tribunal ouvre une procédure de liquidation judiciaire pour traiter le passif professionnel et saisit la commission de surendettement pour le passif personnel. L’accord du chef d’entreprise est nécessaire.
Sinon, la procédure de liquidation judiciaire traitera à la fois le passif professionnel et le passif personnel.
Si la demande de liquidation est acceptée par le tribunal, celui-ci prononce l’ouverture de la liquidation (c’est le jugement d’ouverture ) et nomme les intervenants de cette procédure (liquidateur, juge-commissaire, représentant des salariés).
Le tribunal désigne un juge-commissaire chargé de veiller au déroulement rapide de la procédure et à la protection des intérêts en présence. Il désigne également un liquidateur judiciaire et un représentant des salariés.
Nomination et mission du liquidateur judiciaire
Le tribunal désigne un liquidateur qui procède aux opérations de liquidation en même temps qu’à la vérification des créances.
Dès l’ouverture de la procédure, le liquidateur administre l’entreprise et effectue les missions suivantes :
Gestion de l’entreprise
Vérification des créances
Vente des biens (marchandises, matériels, immeubles, droit au bail, etc.) soit dans le cadre d’une vente globale de l’entreprise (plan de cession), soit par des ventes séparées (les fonds sont alors répartis entre les différents créanciers suivant le rang de chacun)
Licenciements des salariés et paiement des salaires
Recouvrement des sommes dues à l’entreprise, si nécessaire en justice
Désignation d’un représentant des salariés
S’il existe dans l’entreprise, le comité social et économique (CSE) doit désigner un représentant parmi les salariés de l’entreprise. Ce représentant vérifie les créances résultant des contrats de travail et contrôle le reversement des sommes aux salariés.
Le jugement d’ouverture fait l’objet d’une publication par le greffier du tribunal :
Mention au RCS pour une activité commerciale et/ou au RNE pour une activité artisanale ou libérale
Avis au Bulletin officiel des annonces civiles et commerciales (bodacc.fr)
Avis dans un support habilité à recevoir des annonces légale
Le jugement d’ouverture a des conséquences immédiates pour le chef d’entreprise, pour l’entreprise et ses salariés.
Le jugement qui ouvre ou prononce la liquidation judiciaire emporte dessaisissement pour l’entrepreneur individuel de l’administration et de la disposition de ses biens. Le chef d’entreprise ne peut plus toucher à son patrimoine professionnel ou personnel tant que la liquidation n’est pas clôturée. Il ne peut plus vendre un actif, encaisser une somme d’argent, résilier un contrat..etc. Tous les actes concernant le patrimoine du chef d’entreprise sont exercés par le liquidateur.
Il existe cependant des droits propres au chef d’entreprise qui ne sont pas exercés par le liquidateur.
Ainsi, le chef d’entreprise conserve ses droits sur certains biens déclarés insaisissables qui sont les suivants :
Biens mobiliers nécessaires à la vie et au travail du chef d’entreprise et de sa famille
Créances alimentaires
Rentes d’accident du travail
Traitements et salaires dans une certaine proportion.
Le chef d’entreprise conserve également ses droits propres en matière de succession.
L’ouverture de la liquidation judiciaire entraine la cessation de l’activité de l’entreprise. Un maintien de l’activité est parfois autorisé.
Principe de cessation d’activité et possibilité de rebond
En principe, l’ouverture d’une liquidation judiciaire oblige l’entrepreneur individuel à cesser son activité jusqu’à la clôture de la procédure.
Cependant, l’entrepreneur peut exercer une nouvelle activité professionnelle indépendante sans attendre la clôture de la procédure de liquidation judiciaire. Un nouveau patrimoine professionnel se constitue.
Cette possibilité de rebond est possible uniquement si l’entrepreneur n’a pas été condamné dans les 5 dernières années à une liquidation judiciaire pour insuffisance d’actif ou à une décision de clôture d’une procédure de rétablissement professionnel.
Maintien de l’activité
Le maintien de l’activité peut être autorisé par le tribunal pour une durée maximale de 6 mois dans l’un des cas suivants :
La cession totale ou partielle de l’entreprise est envisageable.
L’intérêt public ou celui des créanciers l’exige.
Dans ces deux cas, le tribunal désigne un administrateur judiciaire pour gérer l’entreprise. Celui-ci va exercer les pouvoirs du liquidateur.
Le liquidateur doit mettre en œuvre la procédure de licenciement économique et consulter obligatoirement le comité social et économique (CSE) s’il existe.
Les contrats de travail liant les salariés et l’entreprise en difficulté sont rompus dans un délai de 15 jours suivant le jugement prononçant la liquidation judiciaire ou suivant l’expiration de l’autorisation de poursuite de l’activité.
Ce délai est porté à 21 jours lorsqu’un plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) est établi.
Si le liquidateur est obligé de mettre en place un PSE, il doit le soumettre à la Dreets pour validation ou homologation.
La Dreets se prononce dans un délai de 4 jours à compter de la date de la dernière réunion du CSE.
Les créances provenant de la rupture du contrat de travail (salaires, primes, indemnités, cotisations et contributions sociales…) sont couvertes par la cotisation au régime de garantie des salaires (AGS).
Le jugement d’ouverture entraîne les effets suivants :
Arrêt des poursuites individuelles
Le jugement d’ouverture empêche toutes les actions en justice visant l’entreprise pour obtenir le paiement d’une somme d’argent : il peut s’agir d’une action en paiement d’un loyer ou d’un prix de vente.
Toute action en justice pour mettre à fin à un contrat pour défaut de paiement est également suspendue ou interdite.
Arrêt du cours des intérêts
Le jugement d’ouverture arrête le cours des intérêts (conventionnels, légaux, etc.) et majorations, à l’exception des intérêts des prêts de plus d’1 an.
La procédure de liquidation judiciaire s’achève par un jugement de clôture de la liquidation.
Le tribunal prononce la clôture de la liquidation dans l’une des situations suivantes :
Lorsque tous les créanciers sont désintéressés, c’est-à-dire que l’entreprise a pu rembourser tous les créanciers et a encore de l’argent qu’elle va distribuer aux associés (situation exceptionnelle)
Lorsque l’entreprise fait face à une insuffisance d’actifs, c’est-à-dire que l’entreprise n’a plus assez d’argent pour rembourser l’ensemble des créances (situation la plus courante)
Le jugement de clôture met fin à la mission de tous les intervenants : liquidateur, juge-commissaire et fait l’objet d’une publicité.
Il marque l’effacement des dettes et la fin du dessaisissement du chef d’entreprise.
Le chef d’entreprise est libéré de ses dettes. Cela lui permet de relancer une activité professionnelle s’il le souhaite. On parle de droit au rebond.
Cependant, en cas de fraude fiscale, de dissimulation d’actifs ou de sanction personnelle ou pénale prononcée contre l’entrepreneur individuel, les créanciers retrouvent leur droit de poursuivre l’entreprise en liquidation.
Le chef d’entreprise retrouve sa pleine capacité à l’issue de la procédure de liquidation judiciaire. Il est de nouveau habilité à exercer tous les pouvoirs liés à son patrimoine. Par exemple, il peut effectuer un paiement ou vendre un bien librement.
Le jugement de clôture de la liquidation fait l’objet d’une publication par le greffier du tribunal :
Au RCS pour une activité commerciale et/ou au RNE pour une activité artisanale ou libérale
Au Bulletin officiel des annonces civiles et commerciales (Bodacc.fr)
Dans un support d’annonces légales
La liquidation judiciaire simplifiée s’applique à l’entrepreneur individuel qui ne possède pas de bien immobilier (c’est-à-dire en l’absence d’un terrain, d’un immeuble par exemple).
Cependant, l’entrepreneur individuel peut bénéficier de la liquidation judiciaire simplifiée même s’il est propriétaire de sa résidence principale .
Le tribunal a la possibilité de revenir à la procédure classique de liquidation judiciaire à tout moment si le liquidateur découvre l’existence d’un actif immobilier (autre que la résidence principale).
Pour demander l’ouverture de la liquidation judiciaire simplifiée, l’entrepreneur individuel doit remplir le formulaire de demande d’ouverture de la liquidation judiciaire.
Le tribunal de commerce vérifie que les 2 conditions d’ouverture de la liquidation judiciaire sont réunies :
L’entrepreneur individuel doit se trouver en cessation des paiements. Cela signifie qu’il ne peut faire face aux dettes contractées pour son activité professionnelle avec l’actif disponible de son patrimoine professionnel. simplifiée.
Le redressement est manifestement impossible. La procédure de liquidation judiciaire est destinée à mettre fin à l’activité.
Le tribunal ouvre une procédure de liquidation judicaire simplifiée si l’entreprise n’a pas d’actif immobilier.
Pour demander l’ouverture d’une liquidation judiciaire simplifiée, le chef d’entreprise doit remplir le modèle de demande d’ouverture de procédure suivant :
Il doit préciser dans ce formulaire la procédure souhaitée :
soit une liquidation judiciaire si ses dettes sont uniquement professionnelles avec accord sur ouverture d’un rétablissement professionnel si l’entrepreneur remplit les conditions
soit une procédure de surendettement si les dettes sont uniquement personnelles
soit une liquidation judiciaire et une procédure de surendettement s’il a des dettes professionnelles et des dettes personnelles
Dans tous les cas, c’est le tribunal de commerce qui décide de la procédure en fonction de la situation financière du chef d’entreprise.
Lorsque les dettes personnelles et les dettes professionnelles sont bien , le tribunal de commerce ouvre une procédure de liquidation judiciaire pour traiter le passif professionnel et saisit la commission de surendettement pour le passif personnel. L’accord du chef d’entreprise est nécessaire.
Sinon, la procédure de liquidation judiciaire traitera à la fois le passif professionnel et le passif personnel.
La demande d’ouverture de liquidation judiciaire doit être accompagnée des documents suivants :
Extrait K-bis ou attestation d’immatriculation au Registre national des entreprises (RNE)
État du passif exigible et de l’actif disponible (complété par la liste des créances dont le paiement est poursuivi sur le patrimoine en cause) et déclaration de cessation des paiements
Nombre de salariés employés à la date de la demande (nom, adresse etc.) et le montant du chiffre d’affaires à la date de clôture du dernier exercice comptable
État actif et passif des sûretés et engagement hors bilan
Inventaire sommaire des biens, droits et obligations de l’entreprise (en distinguant ceux relevant du patrimoine professionnel et ceux relevant du patrimoine personnel).
Comptes annuels du dernier exercice
Situation de trésorerie (liste des créances et dettes) datant de moins d’1 mois
Attestation sur l’honneur certifiant l’absence de désignation d’un mandataire ad hoc ou l’ouverture d’une conciliation dans les 18 mois précédant la demande
Acte de renonciation à la protection du patrimoine personnel de l’entrepreneur individuel avec le nom du créancier concerné et le montant de l’engagement
Demande de traitement de la situation de surendettement avec l’état détaillé des revenus et des éléments actifs et passifs du patrimoine
La demande d’ouverture de liquidation judiciaire doit être déposée ou envoyée avec les différents documents justificatifs auprès du tribunal de commerce :
soit auprès du greffe du tribunal de commerce du lieu du siège de l’entreprise
soit en ligne par l’intermédiaire du tribunal digital
Le tribunal judiciaire vérifie que les 2 conditions d’ouverture de la liquidation judiciaire sont réunies :
L’entrepreneur individuel doit se trouver en cessation des paiements. Cela signifie qu’il ne peut faire face aux dettes contractées pour son activité professionnelle avec l’actif disponible de son patrimoine professionnel.
Le redressement est manifestement impossible. La procédure de liquidation judiciaire est destinée à mettre fin à l’activité.
Pour demander l’ouverture d’une liquidation judiciaire simplifiée, le chef d’entreprise doit remplir le modèle de demande d’ouverture de procédure suivant :
Il doit préciser dans ce formulaire la procédure souhaitée :
soit une liquidation judiciaire si ses dettes sont uniquement professionnelles avec accord sur ouverture d’un rétablissement professionnel si l’entrepreneur remplit les conditions
soit une procédure de surendettement si les dettes sont uniquement personnelles
soit une liquidation judiciaire et une procédure de surendettement s’il a des dettes professionnelles et des dettes personnelles
Dans tous les cas, c’est le tribunal judiciaire qui décide de la procédure en fonction de la situation financière du chef d’entreprise.
Lorsque les dettes personnelles et les dettes professionnelles sont bien , le tribunal judiciaire ouvre une procédure de liquidation judiciaire pour traiter le passif professionnel et saisit la commission de surendettement pour le passif personnel. L’accord du chef d’entreprise est nécessaire.
Sinon, la procédure de liquidation judiciaire traitera à la fois le passif professionnel et le passif personnel.
La demande d’ouverture de procédure collective doit être déposée auprès du greffe du tribunal judiciaire du lieu du siège social de l’entreprise.
La demande d’ouverture de liquidation judiciaire doit être accompagnée des documents suivants :
Attestation d’immatriculation au Registre national des entreprises (RNE)
État du passif exigible et de l’actif disponible (complété par la liste des créances dont le paiement est poursuivi sur le patrimoine en cause) et déclaration de cessation des paiements
Nombre de salariés employés à la date de la demande (nom, adresse etc.) et le montant du chiffre d’affaires à la date de clôture du dernier exercice comptable
État actif et passif des sûretés et engagement hors bilan
Inventaire sommaire des biens, droits et obligations de l’entreprise (en distinguant ceux relevant du patrimoine professionnel et ceux relevant du patrimoine personnel). Les actes de renonciation à la protection du patrimoine personnel sont également mentionnés en précisant le nom du créancier concerné et le montant de l’engagement.
Comptes annuels du dernier exercice
Situation de trésorerie (liste des créances et dettes) datant de moins d’1 mois
Attestation sur l’honneur certifiant l’absence de désignation d’un mandataire ad hoc ou l’ouverture d’une conciliation dans les 18 mois précédant la demande
Lorsque l’entreprise exerce une profession libérale réglementée, désignation de l’ordre professionnel ou de l’autorité dont il relève
Acte de renonciation à la protection du patrimoine personnel de l’entrepreneur individuel avec le nom du créancier concerné et le montant de l’engagement
Demande de traitement de la situation de surendettement avec l’état détaillé des revenus et des éléments actifs et passifs du patrimoine
En pratique, toutes les créances ne sont pas vérifiées.
Il est seulement procédé à la vérification des créances salariales et de celles qui peuvent être réglées avec l’actif disponible (en fonction de leur rang).
Le liquidateur procède à la vente des biens mobiliers dans les 4 mois suivant la décision ordonnant la procédure de liquidation simplifiée.
Celle-ci a lieu de l’une des façons suivantes :
De gré à gré (vente libre avec accord du vendeur et de l’acheteur)
Aux enchères publiques
Après les opérations de vérification des créances et de vente des biens, le liquidateur fait figurer ses propositions de répartition sur l’état des créances.
Il évalue le montant des frais de justice prévisibles.
L’état des créances est ainsi complété et déposé au greffe du tribunal.
Tout intéressé peut prendre connaissance de cet état des créances et déposer une réclamation devant le juge-commissaire.
Le liquidateur procède ensuite à la répartition des sommes, en fonction des propositions du liquidateur ou de la décision du juge-commissaire.
La clôture de la liquidation judiciaire simplifiée est prononcée au plus tard dans les 6 mois après l’ouverture de la procédure de liquidation judiciaire simplifiée.
Cependant, la clôture de la procédure est prononcée dans un délai d’1 an lorsque les deux conditions sont réunies :
L’entreprise emploie plus d’ un salarié.
Le chiffre d’affaires hors taxes annuel est supérieur à 300 000 € .
Dans tous les cas, le tribunal peut prolonger la procédure de 3 mois.
Le jugement de clôture met fin à la mission de tous les intervenants : liquidateur, juge-commissaire et fait l’objet d’une publicité.
Il marque l’effacement des dettes et la fin du dessaisissement du chef d’entreprise.
Le chef d’entreprise est libéré de ses dettes. Cela lui permet de relancer une activité professionnelle s’il le souhaite. On parle de droit au rebond.
Cependant, en cas de fraude fiscale, de dissimulation d’actif ou de sanction personnelle ou pénale prononcée contre l’entrepreneur individuel, les créanciers retrouvent leur droit de poursuivre l’entreprise en liquidation.
Le chef d’entreprise retrouve sa pleine capacité à l’issue de la procédure de clôture de la liquidation judiciaire. Il est de nouveau habilité à exercer tous les pouvoirs liés à son patrimoine. Par exemple, il peut effectuer un paiement ou vendre un bien librement.
Le jugement de clôture de la liquidation fait l’objet d’une publication par le greffier du tribunal :
Au RCS pour une activité commerciale et/ou au RNE pour une activité artisanale ou libérale
Au Bulletin officiel des annonces civiles et commerciales (Bodacc.fr)
Dans un support d’annonces légales